Abstrait

Là où le figuratif peut devenir un exercice de style, le travail abstrait lui ne connaît pas d’autre loi que la liberté la plus totale tant dans l’approche que dans le rendu.

 

Ma porte d’entrée dans l’abstraction vient de la photographie. C’est le travail de Karl Blossfeldt (photographe allemand connu
pour son travail sur les végétaux en macrophotographie) qui a permis ce déclic. Ces images en noir et blanc plongées au cœur de la matière questionnent en moi le matériau. Ces graines et fleurs agrandies cent fois ressemblent à de l’acier, à de la fonte. Je me suis emparé d’une partie de la plante et par jeu j’ai voulu la transcrire en acier. Les premières furent des presles puis d’autres suivirent.

 

Travailler en abstraction est une liberté totale. Je sors de la lecture du corps qui peut être très normée pour entrer dans un monde des formes sans limites et moins empêtré par le jugement. C’est un tremplin pour explorer de nouvelles surfaces, des assemblages improbables et surtout essayer de nouvelles patines.